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Un nouveau rapport de l’Institut C.D. Howe indique qu'une stratégie ciblant les enfants les plus à risque est nécessaire pour tirer le meilleur parti des programmes de nutrition en milieu scolaire.

Dans « Santé et bonne scolarité : Les programmes d’alimentation saine au Canada », les auteures Rosalie Wyonch et Abby Sullivan examine les effets potentiels à court et à long terme des programmes de nutrition pour élèves, leurs liens avec la performance et la santé des étudiants, et la désirabilité d’un programme public national universel de nutrition pour tous les élèves par rapport aux programmes destinés aux enfants des communautés à risque.

Le rapport constate que les bienfaits des programmes d’alimentation saine sont davantage prononcés chez les populations à faible revenu et défavorisées, y compris un enfant canadien sur cinq qui vit dans la pauvreté (Source : http://www.cwp-csp.ca/poverty/just-the-facts) et dans un foyer pour qui s’alimenter est une lutte constante (Source: https://proof.utoronto.ca/new-data-available/). Il n'y a pas de consensus sur le fait qu'ils présentent des avantages évidents pour tous les élèves. « Au lieu d'essayer de mettre en œuvre une solution unique aux problèmes de politiques publiques visant les programmes de nutrition, qui sont complexes et nuancés, » affirment les auteures, « des progrès supplémentaires pourraient être accomplis en ciblant différentes politiques sur des objectifs spécifiques. Étant donné le coût considérable d'un programme universel de nutrition pour les étudiants pancanadien – environ 1,4 milliard de dollars par an – les mêmes ressources pourraient probablement être utilisées plus efficacement en ciblant les politiques sur les problèmes qu'elles sont censées résoudre ». 

Le rapport conclut :

  • Parmi leurs effets positifs, offrir un petit-déjeuner sain est une mesure efficace pour améliorer les performances scolaires et le fonctionnement cognitif des populations sous-alimentées. Par contre, les effets à long terme du petit-déjeuner sur les performances des écoliers ne présentant pas de signes physiques de sous-alimentation sévère sont moins certains.
  • L’expansion d’un programme de nutrition qui ne respecte pas systématiquement les normes nutritionnelles ou qui souffre de problèmes opérationnels systémiques ne présenterait presque certainement aucun avantage pour les étudiants en général. Au lieu de cela, le programme devrait rester ciblé sur les enfants les plus à risque, qui en bénéficieront le plus, jusqu'à ce qu'il soit évolutif sur le plan fonctionnel.
  • Pour équilibrer la nécessité d'un accès universel tout en maintenant le programme ciblé, la priorité devrait être donnée aux écoles situées dans les quartiers où le pourcentage de ménages bénéficiant de l'assistance sociale ou à faibles revenus est élevé. Si une école dispose d'un programme de nutrition, celui-ci devrait être accessible à tous les enfants du même groupe de pairs (classes ou années) et non limité aux seuls enfants dans le besoin de peur qu'ils ne soient stigmatisés.

« Nous sommes encouragés par les diverses références aux effets positifs du petit-déjeuner, en particulier pour les étudiants exposés au risque de la faim », indique Shaun McKenna, directeur général à The Grocery Foundation. « La faim n'a pas d'avantages. Nous avons tous à cœur de tirer parti d'un Canada fort qui a l’estomac plein, et d'appuyer les programmes de nutrition destinés aux étudiants qui luttent pour obtenir un financement suffisant et durable. »

L’Institut C. D. Howe est un institut de recherche indépendant à but non lucratif dont la mission est d’élever le niveau de vie en favorisant l’adoption de politiques publiques saines sur le plan économique. L’Institut est une source indispensable de savoir en matière de politiques au Canada; il se distingue par sa recherche non partisane, fondée sur des preuves et revue systématiquement par un groupe d’experts. Nombreux sont ceux qui le considèrent comme le plus influent centre de recherche au Canada.

The Grocery Foundation, en tant que membre et partisan de l’Institut C.D. Howe et de son type unique de recherche indépendante, a soutenu les efforts de l’Institut pour mener une analyse fondée sur des données et formuler des recommandations sur l’utilisation des programmes de nutrition en milieu scolaire pour améliorer la performance et la participation scolaire, et pour pouvoir clairement valider leur impact sur la société en matière économique, sociale et de santé. L’Institut est seul responsable du contenu du document.

Pour en savoir plus, veuillez prendre contact avec : Abby Sullivan, chercheure, Institut C.D. Howe; David Blackwood, coordonnateur des communications, Institut C.D. Howe : 416-865-1904 Ext. 9997 ou courriel : dblackwood@cdhowe.org